Leogane, Son histoire
La
commune de Léogâne est située à trente-deux (32) kilomètres de la capitale «
Port-au-Prince ». Elle est une commune côtière, le relief dominant de sa partie
urbaine est la plaine. En plus de sa position côtière, la commune est traversée
par quatre principales rivières (la Momance, la Rouyonne, la Rivière Gauche et
Cormier). De manière générale, la commune jouit d’un climat normal. Cependant,
on constate qu’il fait chaud surtout dans les plaines alors que dans les mornes
il fait frais.
Léogâne
fut élevée au rang de commune en 1804. Actuellement, elle est subdivisée en
treize (13) sections communales. Elle a au moins cinq cent vingt trois (523)
localités et cent quatre vingt dix neuf (199) habitations. Elle a également un
quartier (Trouin) qui relève de la section communale de 4e Fond de Boudin.
La
commune de Léogane est bornée au nord, par le Golfe de la Gonâve et la commune
de Gressier ; au sud, par les communes de Jacmel et de Grand-Goâve ; à l’est,
par la commune de Carrefour et à l’ouest, par le Golfe de la Gonâve et la
commune de Grand-Goâve.
Du
temps des indiens, la commune de Léogâne était la capitale florissante du
Caciquat Xaragua. Elle fut dirigée par Caonabo. Sa femme, Anacaona lui succéda
après qu’il fut assassiné par les envahisseurs espagnols. En 1506, après la
mort d’Anacaona, Nicolas Ovando fonda à huit (8) kilomètres de Yaguana un
village qu’il dénomma Santa Maria de la Vera Paz. Peu de temps après, les
espagnols quittèrent les lieux et vinrent s’établir sur la pointe même de Yaguana
où ils construisirent Santa Maria del Puerto qui fut démolie suite à une
décision de la cour d’Espagne. C’est à partir de la fusion de ces deux villages
que prit naissance la nouvelle cité de Yaguana, appelée actuellement Léogâne
suite à la mauvaise prononciation par les français du nom d’origine indienne.
Ses habitants s’appellent léogannais, léogannaises. Ils fêtent leur saint
Patron, Sainte Rose de Lima le 23 aout.
Du
temps de la colonisation espagnole et française, Léogâne a été l’une des
régions les plus prospères d'Haïti. La ville de Léogâne fut tracée en 1666 et
construite en 1670 par Bertrand d’Orgeron dans une zone marécageuse. Elle est
l’une des villes la plus ancienne du pays. L’actuelle ville a été fondée le 2
mai 1710 et est surnommée : la « Cité d’Anacaona » en souvenir de la princesse
indienne Anacaona qui a vu le jour dans cette ville et qui a joué un rôle
important non seulement dans l’histoire de la commune de Léogâne mais aussi
dans l’histoire de tout Haïti.
Dans
le temps, la plaine de Léogâne était couverte de plantations de canne à sucre,
de figues bananes et de manguiers. A partir des années 90, ces zones de
plantation diverse commençaient à disparaître pour faire place à des zones
d’extension dotées de constructions modernes.
Réputée
pour son clairin (alcool à base de sirop de canne à sucre), Léogâne est
reconnue également comme la capitale du rara, sorte de carnaval rural qui est
une bamboche populaire célébrée durant le temps de carême. Le vaudou occupe une
place prépondérante chez les citoyens de la cité d’Anacaona. Les temples vaudou
se trouvent tant en milieu urbain qu’en milieu rural.
Léogâne
enfin est une ville qui a vu naître d’importantes personnalités telles que
l’impératrice Marie Claire Heureuse Félicité Bonheur Dessalines, épouse de Jean
Jacques Dessalines, Balthazard Inginac (chef du Service des domaines et
Secrétaire de l’empereur Jacques 1er), Castel Démesmin (homme politique),
Necker Dessables (militant droits humains), Jean Gesner Henry (musicien).
Leogane, la Capitale de Rara
Elle
est la capitale du Rara, une fête populaire alliant musique et chant qui débute
le lendemain du Mercredi des Cendres et se termine le lundi de Pâques. Le «
Rara » date de la période amérindienne, c'est-à-dire avant la colonisation
espagnole de l'île d'Haïti. Cependant, cette fête populaire subit des
transformations systématiques, notamment après 1804, où elle devient une
manifestation du vaudou, prenant une dimension publique (ce que l'on voit dans
la rue) et une dimension ésotérique pour les initiés des kabbales du vaudou
(Bizango, zopob et sampwèl ou champwèl). Depuis l'émergence du populisme avec
Aristide en 1990, le Rara se politise de plus en plus.
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